Connaissances pratiques pour débuter
L’abréviation ETF signifie «Exchange Traded Funds», en français «fonds d’investissement négocié en bourse». Un ETF désigne donc un fonds qui, comme les actions, est émis et négocié via une bourse. Ces fonds sont considérés comme peu coûteux et facilement négociables, transparents et sûrs. Cet article vous permet de découvrir le monde des ETF et répond aux questions les plus importantes:
Les ETF (Exchange Traded Funds) sont des fonds indiciels. Ils reproduisent un indice ou un groupe de titres et sont négociés en bourse comme des actions. Les ETF offrent diversification, sécurité et flexibilité à des coûts faibles.
Les ETF sont en principe des fonds normaux: il s’agit dans les deux cas d’un groupe de titres regroupés dans un panier. Il peut s’agir de quelques dizaines de titres d’un secteur, d’une région géographique ou d’un thème, mais aussi de plusieurs milliers couvrant différentes régions du monde et différents secteurs. La valeur de chaque titre est pondérée dans l’ETF en fonction de sa taille, dans le but de reproduire le plus fidèlement possible un indice donné.
Un indice représente un marché entier, une partie de celui-ci ou une stratégie de placement déterminée. Il reproduit l’évolution de la valeur de ce marché et sert de point de comparaison aux investisseurs. Un indice des actions reflète donc l’évolution de la valeur de certaines actions. En ce sens, il agit comme un baromètre du marché. Le SMI (indice des actions le plus important de Suisse), le DAX (indice des actions allemand) et le S&P 500 (indice phare des États-Unis) sont des exemples d’indices des actions.
Avec un ETF, vous achetez, en qualité d’investisseur, une part d’un indice boursier auquel d’autres investisseurs participent à vos côtés. L’indice contient différents titres tels que des actions, des obligations, des matières premières ou des biens immobiliers. La stratégie de placement de l’ETF détermine les classes d’actifs dans lesquelles le fonds peut investir. Dans tous les cas, votre risque est largement diversifié avec un investissement dans un ETF.
L’essentiel en un coup d’œil
- Avec un ETF, vous êtes largement positionnée. Un seul investissement dans un ETF peut comprendre plusieurs milliers d’entreprises dans le monde entier.
- Vous pouvez négocier les ETF comme des actions, et ce à un prix plus avantageux qu’avec d’autres instruments de placement. Les ETF sont négociés sur les bourses les plus diverses, notamment sur la SIX Swiss Exchange en Suisse.
- Les ETF sont transparents, vous pouvez voir à tout moment dans quelles valeurs l’ETF est investi.
À certains égards, les ETF ressemblent à d’autres fonds de placement. Avec un placement en ETF, vous êtes investie dans un panier d’actions, ce qui vous permet d’obtenir une large diversification en toute simplicité et à un coût avantageux. Mais il existe aussi des différences considérables entre les ETF et les fonds de placement classiques d’une part, et les fonds indiciels d’autre part. Voici les principales différences.
Différence avec les fonds de placement classiques
- Négoce: Les ETF peuvent être négociés à tout moment pendant les heures de négoce régulières de la bourse. Les fonds de placement classiques ne peuvent être négociés qu’une fois par jour. Les heures de négoce à la SIX Swiss Exchange sont de 9 h à 17 h 30.
- Évolution de la valeur: Les fonds de placement gérés activement tentent de surperformer le marché et d’obtenir des rendements plus élevés. Les ETF, en revanche, investissent généralement de manière passive et reproduisent un indice à l’identique, évoluant donc parallèlement au marché.
- Gestion: Les fonds de placement classiques nécessitent une gestion active. En règle générale, la gestion du fonds s’oriente vers un indice de référence. Par des interventions ciblées, elle tente de battre l’indice de référence et d’obtenir un rendement plus élevé pour les clientes. En revanche, les ETF n’ont pas besoin d’une gestion active, c’est pourquoi ils ont aussi l’attribut «gestion passive».
- Coûts: Les coûts totaux des ETF sont en général nettement inférieurs à ceux des fonds. En effet, avec les ETF, il n’y a pas de frais pour la gestion active du fonds.
- Transparence: Les fournisseurs d’ETF vous permettent de vérifier à tout moment sur leur site Internet la composition de leur portefeuille. Beaucoup d’entre eux actualisent cette information quotidiennement. Pour les fonds classiques, vous recevez une fois par mois une mise à jour sur la stratégie de placement et la composition du fonds.
- Avantage de la gestion active: Dans le cadre d’une stratégie de placement active, un portfolio manager expérimenté est aux commandes de votre capital et se charge de l’investir. Afin d’obtenir la meilleure performance possible, ces experts analysent et évaluent en permanence l’environnement de marché et les données des entreprises. Ils peuvent ainsi réagir de manière ciblée aux évolutions actuelles.
Différence avec les fonds indiciels
- Négoce: Les ETF sont négociés en bourse, ce qui n'est pas le cas des fonds indiciels. Voici la plus grande différence entre les deux catégories de fonds. Vous pouvez acheter et vendre des ETF à tout moment pendant les heures d’ouverture de la bourse. Le prix de l’ETF évolue au cours de la journée parallèlement à l’indice qu’il reproduit (indice de référence). En revanche, vous devez négocier les fonds indiciels par l’intermédiaire de votre banque habituelle ou d’un fournisseur de fonds. Le prix est fixé une fois par jour après la clôture de la bourse. Une grande partie des fonds indiciels ne peuvent être négociés qu’une fois par jour.
- Coûts: Contrairement aux ETF, vous ne payez pas de droit de négociation sous forme de droit de timbre pour les fonds indiciels suisses. Pour les fonds indiciels étrangers, le droit de timbre ne s’applique qu’à l’achat. À l'inverse, les ETF sont soumis au droit de timbre, comme les actions, aussi bien à l’achat qu’à la vente. Il n’y a pas de différence entre les ETF et les fonds indiciels en ce qui concerne les frais de transaction (courtages) que la banque prélève pour le traitement du négoce des titres. Dans l’ensemble, les frais sont moins élevés pour les fonds indiciels que pour les ETF, en particulier pour le négoce de fonds indiciels nationaux.
Chaque ETF a un nom. Ces noms sont toutefois difficiles à comprendre et souvent énigmatiques. Mais ne vous inquiétez pas, les noms des ETF suivent un certain modèle et vous donnent déjà les premières indications sur le type d’ETF dont il s’agit. En principe, la désignation d’un ETF se compose de quatre parties:
Nom du fournisseur d’ETF |
Indice sous-jacent |
Informations réglementaires |
Informations sur la composition |
---|---|---|---|
iShares | MSCI ACWI | UCITS | Acc |
Lyxor | EURO STOXX 50 | ETF | Dist |
Xtrackers
|
FTSE Japan | ETC | EUR |
Dans chaque rubrique, nous avons listé quelques exemples.
👁️ Regardons maintenant quelques exemples en détail.
- iShares: marque d’ETF de BlackRock, le plus grand fournisseur d’ETF au monde, dont la diversité de l’offre ne laisse rien à désirer.
- MSCI ACWI: L’indice MSCI All Country World (MSCI ACWI) est un indice des actions international qui reflète l’évolution de la valeur de près de 2’900 entreprises de 23 pays industrialisés (environ 90%) et de 24 pays émergents (environ 10%). MSCI est l’acronyme de Morgan Stanley Capital International, un prestataire de services financiers qui calcule de nombreux indices sectoriels et nationaux à l’échelle internationale.
- UCITS: L’abréviation signifie «Undertakings for Collective Investments in Transferable Securities». Il s’agit d’une directive qui régit la protection des investisseurs au sein de l’UE. Pour les investisseurs, cela signifie que la sécurité juridique est garantie selon les normes européennes. UCITS se retrouve dans la grande majorité des noms d’ETF.
- ETF: donne des informations sur la structure juridique, ici celle d’un ETF.
- USD: désigne la devise du fonds, ici le dollar américain.
- Acc: Acc signifie Accumulating. Cela signifie que les produits sont automatiquement réinvestis - ou thésaurisés dans le jargon. Ainsi, votre placement ETF s’accroît. Lorsque les produits sont versés aux investisseurs, le nom de l’ETF se termine par l’abréviation «dist» pour «distributing», le terme anglais pour distribuer.
- Lyxor: appartient à Amundi, l’un des cinq premiers fournisseurs d’ETF en Europe.
- EURO STOXX 50: regroupe les 50 plus grandes entreprises cotées en bourse de la zone euro; ainsi, avec un seul instrument, vous misez sur les entreprises phares d’Europe.
- DR: signifie «Direct Replication», également appelée réplication physique. L’indice est reproduit à l’identique. La réplication est plutôt rarement mentionnée.
- UCITS: L’abréviation signifie «Undertakings for Collective Investments in Transferable Securities». Il s’agit d’une directive qui régit la protection des investisseurs au sein de l’UE. Pour les investisseurs, cela signifie que la sécurité juridique est garantie selon les normes européennes. UCITS se retrouve dans la grande majorité des noms d’ETF.
- ETF: donne des informations sur la structure juridique, ici celle d’un ETF.
- Hedged: L’ETF est couvert contre les risques de change. Vous vous protégez ainsi contre les risques de change.
- CHF: désigne la devise du fonds, ici le franc suisse
- Acc: Acc signifie Accumulating. Cela signifie que les produits sont automatiquement réinvestis - ou thésaurisés dans le jargon. Ainsi, votre placement ETF s’accroît. Lorsque les produits sont versés aux investisseurs, le nom de l’ETF se termine par l’abréviation «dist» pour «distributing», le terme anglais pour distribuer.
- UBS: Le fournisseur de cet EFT est la grande banque suisse UBS.
- LU: Le fonds est domicilié au Luxembourg.
- MSCI Emerging Markets Socially Responsible: Cet indice, calculé par le prestataire de services financiers Morgan Stanley Capital International (MSCI), vous donne accès aux marchés des actions des pays émergents du monde entier. Il prend uniquement en compte les entreprises dotées d’une notation très élevée dans les domaines de la protection de l’environnement, de la responsabilité sociale et de la gouvernance d’entreprise (ESG).
- UCITS: L’abréviation signifie «Undertakings for Collective Investments in Transferable Securities». Il s’agit d’une directive qui régit la protection des investisseurs au sein de l’UE. Pour les investisseurs, cela signifie que la sécurité juridique est garantie selon les normes européennes. UCITS se retrouve dans la grande majorité des noms d’ETF.
- ETF: donne des informations sur la structure juridique, ici celle d’un ETF.
- USD: La devise du fonds est ici le dollar américain.
- A-dis: dis signifie «distributing», le terme anglais pour distribuer. Cela signifie que les produits de l’ETF sont versés, dans ce cas, tous les six mois. Outre «dis», les abréviations «dist» et «D» sont utilisées à cet effet. Si les produits sont automatiquement réinvestis - thésaurisés dans le jargon - l’abréviation «acc» (pour «accumulating») ou «C» (pour «capitalisation») figure à la fin du nom de l’ETF.
Outre les indications déjà mentionnées, d'autres informations sont incluses dans les noms des ETF:
- Devise: Les devises les plus courantes en Suisse sont le dollar américain (USD), l’euro (EUR), le franc suisse (CHF) et la livre sterling (GBP).
- Domicile: Le domicile de l’ETF est rarement mentionné. Il est volontiers indiqué lorsqu’il est lié à des avantages fiscaux. En comparaison, l’Irlande (IE) et le Luxembourg (LU) sont souvent cités.
- Classes de parts: Un fonds peut avoir plusieurs classes de parts qui se distinguent par exemple par la devise, les frais ou le mode de répartition des revenus. Les abréviations 1c, 2c, etc. sont souvent utilisées à cet effet. Ces désignations ne sont toutefois pas uniformes.
- Short/2x/Double/3x etc.: Ces parties de nom signalent qu’il ne s’agit pas d’une simple reproduction de l’indice. Il vaut mieux ne pas investir dans ces ETF, ils sont réservés aux professionnels.
En raison de leurs caractéristiques centrales, les ETF conviennent particulièrement bien aux investisseurs qui visent une constitution de patrimoine à long terme ou qui souhaitent toucher des rendements en permanence. Voici les principales caractéristiques.
Les ETF coûtent moins cher que les fonds d’investissement gérés activement. Les frais de gestion annuels des fonds classiques à gestion active sont généralement compris entre 1,5 et 2,5% de la fortune du fonds. En revanche, les frais des ETF représentent en moyenne environ un quart de pour cent.
Exemple:
vous souhaitez investir 200 francs chaque mois. Pour simplifier, nous partons d’un rendement annuel de 5 % pour les deux possibilités de placement. Les frais pour les ETF sont de 0,5%, ceux pour les fonds à gestion active de 2,5%. Le rendement des ETF est deux fois plus élevé après 20 ans, comme le montre ce tableau:
Source: VZ
Solde du compte après | ETF (en CHF) | Fonds gérés activement (en CHF) |
1 an | 2'457,83 | 2'431,28 |
5 ans | 13'440,24 | 12'758,00 |
10 ans | 30'171,87 | 27'132,95 |
15 ans | 51'000,90 | 43'329,78 |
20 ans | 76'930,75 | 61'579,41 |
Rendement | 28'930,75 | 13'579,41 |
Dans cet exemple, CHF 48'000 sont versés sur une période de 20 ans pour les deux types de fonds.
Contrairement aux fonds gérés activement, l’achat et la vente d’un ETF ne sont pas soumis à des frais d’émission ou de rachat. En cas d’achat en bourse, vous payez des frais d’ordre au courtier et à la plateforme de négoce, qui sont généralement indiqués dans la liste des prix de l’intermédiaire ETF. Les frais d’ordre sont en général plus bas que les frais d’émission. Outre ces frais peu élevés, les ETF réduisent également votre charge administrative: avec un ETF, vous êtes investie dans un panier de titres, mais vous ne devez vous occuper que de l’ETF et non des titres individuels.
Comme les actions, les ETF peuvent être achetés et vendus pendant les heures d’ouverture de la bourse. Contrairement aux fonds traditionnels, vous pouvez les convertir en espèces à n’importe quel moment, tant que la bourse est ouverte. Les ETF font donc partie des instruments de placement liquides. Les «teneurs de marché», dont chaque fournisseur d’ETF possède au moins un, vous garantissent des cours fermes pour votre ETF.
En Suisse, les ETF sont soumis à la loi fédérale sur les placements collectifs de capitaux (LPCC), comme les fonds de placement traditionnels. Le but de la LPCC est de protéger les investisseurs et d’assurer la transparence du marché. Concrètement, cela signifie que les avoirs des investisseurs en ETF sont protégés en cas d’insolvabilité de l’émetteur de l’ETF. Dans le jargon, cela signifie qu’en tant qu’investisseur, vous n’êtes en principe PAS exposé au risque de contrepartie avec les ETF.
Lorsque vous investissez votre argent dans un ETF, vous investissez d’un seul coup dans une multitude de titres. Avec un ETF sur l’Euro Stoxx 50, vous acquérez en une seule transaction des parts des 50 actions incluses dans l’indice; avec l’indice américain S&P 500, ce sont des actions de 500 des plus grandes entreprises américaines cotées en bourse. Vous êtes encore plus diversifiée avec un ETF FTSE All-World: vous participez ainsi à l’évolution de la valeur de plus de 4'000 actions du monde entier (état: janvier 2023). Vous n’obtiendrez jamais une diversification du risque aussi large en achetant des actions individuelles, sans parler des coûts beaucoup plus élevés. Un condensé d’informations: les ETF vous permettent une large diversification, même avec un faible montant d’investissement.
Pour les ETF qui répliquent un indice connu, vous pouvez consulter à tout moment sa composition sur le site Internet du fournisseur. La plupart des sociétés de gestion de fonds actualisent quotidiennement la composition de leurs ETF. Vous savez donc toujours exactement dans quels titres vous avez investi. Les fonds d’investissement classiques n’indiquent en général que les positions les plus importantes de leur portefeuille et le publient tous les mois ou souvent seulement tous les six mois, afin de garder secrète la composition de leur portefeuille.
Les ETF offrent certes un degré élevé de sécurité. Mais comme d’autres placements, un investissement dans un ETF n’est pas complètement sans risque. Vous découvrirez ici où se cachent les principaux pièges.
Comme il s'agit de titres négociés en bourse, les ETF sont soumis aux mêmes risques que les actions ou les fonds en actions traditionnels: vous êtes exposée au risque général du marché et vous devez toujours vous attendre à des fluctuations de valeur. Le «risque général de marché» regroupe tous les développements économiques qui peuvent avoir un impact négatif sur les marchés financiers - par exemple les changements politiques, les catastrophes naturelles ou les crises, comme la pandémie de coronavirus. Le risque général de marché concerne tous les investisseurs dans la même mesure. Même les ETF largement diversifiés peuvent connaître des baisses de cours de 30% ou plus. Les cours se redressent aussi la plupart du temps (même après un krach boursier), mais cela peut prendre des années. Si vous prévoyez de faire un achat important dans un avenir proche, vous ne devrez donc pas miser sur les revenus d’un investissement dans un ETF.
Si l’ETF dans lequel vous investissez est libellé dans d’autres devises que votre monnaie d’origine - généralement le franc suisse pour les Suisses - vous devriez garder un œil sur les taux de change. Les devises étrangères se rencontrent dans la gestion et le règlement de la fortune du fonds ETF, dans le négoce en bourse et dans les titres représentés dans l’indice. Des taux de change défavorables à chacun de ces niveaux peuvent réduire votre rendement. Une couverture contre la devise d’origine permet de minimiser le risque de change. Les ETF couverts contre le risque de change portent généralement la mention «hedged» dans leur nom. Cette couverture entraîne des frais supplémentaires de l'ordre de 0,1 à 0,3% par an.
Si vous investissez dans un ETF de 25 titres, le risque d’une évolution défavorable est nettement plus élevé que pour un indice de 500 titres ou plus. En tant que femme dont le centre de vie est en Suisse, vous souhaitez peut-être investir dans un ETF sur le Swiss Market Index (SMI), l’indice des actions le plus important de Suisse. Mais il y a un hic: le SMI ne couvre que 20 titres. Ce sont certes les 20 entreprises les plus importantes en termes de substance et de valeur de rendement, mais c’est très peu pour un ETF. De plus, les trois plus grands titres - Nestlé, Roche et Novartis - représentent environ 50% de l’indice. Vous avez donc un risque de concentration: si les sociétés pharmaceutiques réalisent de mauvaises performances, votre ETF en pâtira. C’est pourquoi il est conseillé de viser une plus grande diversification.
Les sociétés de gestion de fonds lancent constamment de nouveaux ETF, qui intègrent souvent des thèmes actuels comme la durabilité, l’énergie propre ou les cryptomonnaies. De nouveaux indices sont aussi régulièrement inventés, pour lesquels des ETF correspondants sont ensuite proposés. De tels ETF se prêtent au mieux à la spéculation, rarement à une stratégie de placement solide. Donc, concentrez-vous sur les ETF qui s’appuient sur de grands indices couvrant l’ensemble du marché et qui incluent un grand nombre de titres issus de nombreux pays et de différents secteurs. De tels indices constituent une base solide pour une stratégie de placement à long terme.
Un fonds obligataire négocié en bourse (ETF obligataire) regroupe plusieurs obligations et est négocié en bourse comme des actions. En principe, le risque de ce type d’ETF est considéré comme gérable tant que des obligations de bonne solvabilité sont sélectionnées. La prudence est toutefois de mise pour les ETF qui se concentrent sur les obligations des pays émergents ou des marchés à fort endettement, en raison des risques de défaillance et de change plus élevés. Au risque de défaillance s’ajoute le risque de taux d’intérêt: en cas de hausse des taux d’intérêt, la valeur des ETF obligataires diminue.
Le marché mondial des ETF est aujourd’hui dominé par cinq grands fournisseurs: iShares, Xtrackers, Lyxor, UBS et Amundi. Ils représentent plus de 80% du marché global. Les offres d’iShares, la filiale de la société de gestion de fortune américaine Blackrock, représentent près de la moitié du marché mondial. En raison de la popularité croissante des ETF, cette concentration pourrait conduire à la formation d’un monopole. Le manque de concurrence pourrait faire augmenter les coûts des ETF. Jusqu’à présent, ce scénario ne s’est pas produit, mais vous devez tout de même en être consciente.
Si vous souhaitez investir sérieusement, il est recommandé de procéder de manière systématique et planifiée. Vous découvrirez ici les principales étapes de ce processus.
1) Définir une stratégie de placement
Pour que votre argent soit investi rentablement à long terme, vous avez besoin d’une stratégie. Vous devez décider dans quelles classes d’actifs vous souhaitez investir et quels risques vous pouvez supporter. Compte tenu de l’étendue de l’offre d’ETF, il est aujourd’hui possible de mettre en œuvre une stratégie de placement exclusivement avec des fonds indiciels négociés en bourse. La bourse suisse SIX propose environ 1’700 ETF au choix. Vous trouverez tous les ETF qui y sont négociés sur le site Internet de la bourse suisse SIX, que vous pouvez filtrer selon différents critères.
2) Choisir un indice
La grande question est la suivante: quel est le bon indice? Pour répondre à cette question, vous devez vous faire une idée de la performance d’un ETF. Pour cela, le mieux est de regarder les rendements passés et les fluctuations de cours de l’indice sous-jacent. Plus la période est longue, mieux c’est. Il est également intéressant de jeter un coup d’œil à la composition de l’indice. Comme nous l’avons vu avec l’exemple du SMI, une pondération des titres en fonction de leur valeur boursière peut entraîner une concentration risquée.
3) Vérifier la réplication
Tous les ETF, loin s’en faut, ne réalisent pas le même rendement que l’indice de référence. Il peut y avoir des différences de rendement considérables entre l’ETF et l’indice. Pour vous faire une idée de la qualité de la réplication de l’indice par votre ETF, le mieux est de comparer le rendement de l’ETF avec celui de l’indice. Plus la différence est importante, plus la prudence est de mise.
4) Comparer les coûts
Le total des frais sur encours TER (Total Expense Ratio) vous donne une première idée du montant des frais à payer chaque année. Ce ratio comprend entre autres les frais de gestion et les coûts de distribution. Les fournisseurs d’ETF indiquent généralement le TER dans leurs rapports. Le TER se calcule à partir du rapport entre les «frais d’exploitation» et la fortune du fonds et s’exprime par un pourcentage. Mais attention: le total des frais sur encours ne couvre pas tous les frais. Les frais d’achat et de vente de titres au sein de l’ETF ne sont pas couverts.
5) Optimiser les coûts
Pour optimiser les coûts, il faut surtout tenir compte de trois aspects dans les ETF:
- Taxes: L’achat et la vente d’ETF entraînent des frais et taxes variés. Ils pèsent sur le résultat, surtout lorsque les investisseuses effectuent de nombreux achats et ventes.
- Domicile du fonds: Comme les impôts à la source peuvent dégrader le rendement, vous devriez tenir compte du domicile du fonds. Un domicile défavorable peut réduire le rendement d’un point de vue fiscal.
- Spread: Pour les ETF (comme pour d’autres titres négociés en bourse), il existe normalement une différence de prix entre le cours d’achat et le cours de vente. Cet écart de prix est appelé «spread» dans le jargon. En règle générale, les transactions devraient être exécutées au milieu d’une journée de négoce. En effet, les spreads sont souvent plus élevés en début et en fin de journée.
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